Dirigeant : personne physique ou personne morale ?
Dirigeant : Personne physique ou morale ? Comprendre la différence
Le dirigeant d’une entreprise peut-être soit une personne physique soit une personne morale.
Le cas de la SAS
Dans la SAS, le dirigeant de l’entreprise est qualifié de président. Le président de la SAS peut-être dans une autre entreprise, c’est à dire dans une personne morale.
Par exemple, si vous avez déjà une entreprise et que vous souhaitez créer une filiale ou prendre une participation via cette société existante, vous pouvez nommer votre première entreprise en tant que président de votre nouvelle société.
Il faudra ici nécessairement que le représentant de votre SAS soit une personne physique.
Votre nom apparaîtra sur le certificat d’enregistrement de la nouvelle SAS en tant que représentant légal de votre société nommée comme président de la nouvelle société.
Le cas de la SARL
Pour la SARL, on qualifie le dirigeant de l’entreprise de gérant. Contrairement au président de la SAS, le gérant de la SARL est nécessairement une personne physique.
De même, on qualifie le dirigeant d’une SCI de gérant. Contrairement au gérant de SARL, le gérant d’une SCI peut être une personne morale ou une personne physique.
Lors de la constitution de votre société, faire le choix d’un dirigeant personne physique ou morale peut être stratégique.
Par exemple, lorsque le président de SAS est une personne physique, sa rémunération est fiscalisée à l’impôt sur le revenu de son foyer fiscal. Dans la catégorie des traitements et salaires, et bénéficie de l’abattement de 10% pour les frais professionnels. En revanche, si le président est une personne morale, la rémunération perçue est un produit imposable.
Pour davantage de conseils concernant la constitution de votre société, n’hésitez pas à consulter notre site ou nous contacter !
Qu’est-ce qu’un dirigeant d’entreprise (C-level) ?
C’est un dirigeant de la société qui dispose d’un mandat social par défaut, et éventuellement d’un contrat de travail pour des fonctions spécifiques qu’il a au sein de la société.
Dans les sociétés américaines, les exemples les plus courants de C-level sont CEO (Chief Executive Officer), CTO (Chief Technology officer), CMO (Chief Marketing Officer), CFO (Chief Finance Officer), CLO (Chief Legal Officer or GC, General Counsel).
Il peut percevoir une rémunération pour l’exercice de son mandat de dirigeant de la société. Il peut éventuellement cumuler avec un contrat de travail au titre duquel il perçoit un salaire. Avant de prévoir une rémunération selon l’une de ces options, nous vous recommandons de faire appel à un expert.
Quelle est la durée du mandat du dirigeant (personne physique ou morale) de SAS ?
 titre liminaire, il convient de rappeler que les entrepreneurs apprécient la SAS pour la souplesse de son mode de fonctionnement : les statuts de la société sont facilement personnalisables.
Ainsi, concernant les mandats de dirigeant de SAS, les statuts d’une SAS doivent prévoir :
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L’organe compétent pour nommer ledit dirigeant (Président, Directeur général)
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Le quorum requis pour la nomination (majorité simple ou unanimité)
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La durée du mandat du dirigeant
Attention néanmoins, le premier président doit être directement nommé dans les statuts. Les modalités de nomination du président prévues dans les statuts de la SAS ne valent que pour les présidents qui seront nommés ultérieurement au premier président.
Pour le président de la SAS, il convient de prévoir dans les statuts la durée de ses fonctions.
Si aucune mention n’est faite concernant la durée de son mandat, celle-ci sera par défaut à durée indéterminée, c’est-à-dire que la durée du mandat s’étendra sur la vie de la SAS.
De même pour le directeur général de la SAS, il faut prévoir dans les statuts la durée de ses fonctions, qui peut également être illimitée.
En général, dans le cadre de la constitution de votre SAS, le Président et tous les directeurs généraux sont, pour nommés pour une durée indéterminée. Au maximum pour la durée du mandat du président afin de maintenir l’équipe en place, ou de la remplacer/renouveler si le Président quitte l’équipe. C’est l’option que nous vous recommandons.
Comment se passe le départ d’un associé ?
Les dispositions suivantes ne s’appliquent que pour l’option pacte d’associés.
Souvent les pactes d’associés prévoient des clauses de « good leaver » ou de « bad leaver ». A sanctionner, par une restitution immédiate totale ou partielle des actions, un dirigeant qui ne remplit plus son rôle.
Ce n’est pas une bonne pratique car ces clauses mènent les associés à débattre des causes du départ. Alors que la seule chose importante est que celui qui ne convient plus doit quitter la société. Afin de permettre l’arrivée d’un autre associé qui fera croître la société.
C’est pourquoi, nous proposons une clause très simple en cas de départ. L’acquisition du capital corrélée au temps passé dans la société (vesting adapté au droit français).
Donc, sur décision des associés en assemblée générale, le dirigeant peut partir de son propre chef ou amené à démissionner . Il perd ses fonctions de dirigeant et restituera ses actions selon un calendrier simple :
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départ la 1ere année d’activité : l’associé ne conserve aucune action. Le rachat total se fait au nominal. II récupère son compte courant d’associé dans les 3 mois.
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départ à partir de la 2eme année d’activité : l’associé conserve 25% des actions. Le reste du rachat se fait au nominal, puis +2% par mois dans la société. A partir de la 4ème année, il conserve 100% des actions qu’il détient à la date de son départ !
Le rachat de l’action nominal
Pourquoi prévoir le rachat de l’action au nominal en cas de départ ? Il faut avant tout protéger la croissance de la société et inciter l’équipe fondatrice à rester le plus longtemps possible. Les éventuelles levées de fonds futures ne doivent pas influencer la décision d’un associé de rester ou de partir. C’est le projet de société et l’équipe qui fonde la société, pas les individus. Donc si l’un deux veut partir ou si les autres le décident, c’est que l’équipe ne fonctionne plus. Celui qui part est remboursé pour ce qu’il a apporté, c’est à dire qu’il récupère la valeur de ses actions lors de la constitution de la société et son compte courant d’associés.
Evidemment, si les faits sont graves et malveillants, il sera tenu de restituer 100% de ses actions dans la société.
En savoir plus
Pour plus d’information, nos experts sont à votre écoute sur le site de maLEGALTECH.
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